Pour diminuer le risque d’allergie alimentaire chez le nourrisson :
- L’allaitement maternel exclusif est recommandé jusqu’à l’âge de 6 mois. La poursuite de l’allaitement maternel au début de la diversification alimentaire permet également de mieux tolérer les aliments renfermant du gluten. Si l’allaitement maternel est impossible ou si des biberons de complément sont nécessaires, privilégiez les laits hypoallergéniques.
- La diversification alimentaire ainsi que l’introduction des aliments solides chez l’enfant doivent se faire progressivement. Le pédiatre établit un calendrier en fonction de l’âge et de l’état de santé de l’enfant.
- Aucun aliment protéique animal (poisson, viande) ne sera introduit avant la sortie des premières dents.
- N’introduisez pas le blanc d’oeuf avant 8 mois.
QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE ?
Trois facteurs de risque d’allergie alimentaire sont bien identifiés :
- L’hérédité : Si un membre de la famille est atteint d’une maladie allergique, les autres membres ont plus de risque de présenter une maladie allergique, mais pas nécessairement la même.
- La diversification précoce : Le tube digestif de l’enfant n’est pas prêt à digérer des protéines étrangères autres que celles du lait maternel ou maternisé avant le sixième mois.
- Les infections : Beaucoup d’allergies alimentaires commencent après une diarrhée virale qui fragilise la muqueuse intestinale, parfois après une rhino-pharyngite ou une angine.
Bon à savoir : Des études suggèrent également que la prise d’Aspirine, d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, la prise d’alcool ainsi que les excès d’exercices physiques associés à la consommation de l’aliment en cause, notamment chez les personnes prédisposées, peuvent favoriser les allergies alimentaires.
QUELS TRAITEMENTS ?
Il n’existe pas de traitement qui permette de soigner les allergies alimentaires. Par contre, quand les signes sont installés, les médicaments sont efficaces pour diminuer et limiter les symptômes.
Le seul traitement est donc l’éviction des aliments responsables de l’allergie. Il faut lire les ingrédients, informer vos proches, ne pas hésiter à questionner la présence possible d’un aliment allergène quand vous êtes au restaurant, que ce soit pour vous ou votre enfant. Il est important aussi, pour maintenir l’équilibre alimentaire, de trouver des substituts aux aliments interdits, avec l’aide d’une diététicienne par exemple.
Les allergies croisées
Il faut savoir qu’une allergie croisée peut survenir aussi. Celle-ci se déclare lorsqu’une personne présentant une allergie à une substance réagit à une autre (qui n’a pas forcément de relation apparente à la première).
- Entre des aliments : Par exemple, entre le lait de vache et les laits de chèvre, de jument ou d’ânesse, ou encore entre différentes légumineuses (arachide, soja, pois, haricot sec, lupin…).
- Entre des aliments et des allergènes respiratoires : Tels que le pollen de bouleau et certains fruits crus (pomme, poire, pêche, abricot…), légumes (cèleri, carotte…), noisettes, amandes, noix…
Le mieux en matière d’allergie est donc d’écouter votre instinct. Ne pas manger quand vous êtes stressé, car l’état de stress perturbe le système immunitaire et favorise les allergies.
L’évolution des allergies alimentaires
- Il y a des allergies qui ont tendance à s’atténuer ou à disparaître avec le temps : les allergies au lait de vache, aux oeufs et au soja.
- Il y a des allergies qui ont tendance à persister toute la vie : les allergies aux arachides, aux noix, aux poissons, aux fruits de mer et au sésame.
