Comment la couvade du papa se manifeste-t-elle, et que peut-elle traduire?
Dans les pays occidentaux, où le père doit afficher sa force et la maîtrise de ses émotions, même dans des moments-clé de se vie comme la naissance de son enfant, la couvade reste un peu taboue. Peu d’hommes concernés par le sujet acceptent en effet de s’étaler sur leur état durant cette période compliquée, émaillée de crises plus ou moins intenses selon les individus.
Dans la plupart des cas, la couvade se manifeste par des perturbations psychiques étrangement semblables à celles que vivent les femmes enceintes; fortes angoisses, sautes d’humeur, baisses de moral, inquiétude palpable, envies soudaines de nourriture, etc. Elle peut également ressortir sous des formes engageant des troubles d’ordre physique, comme les nausées, problèmes digestifs, migraines, modifications hormonales, prises de poids ou maux de dos.
Plusieurs spécialistes s’accordent à dire que ce sont là les signes d’une trop grande implication du futur papa dans la grossesse de leur compagne. D’autres avancent la possibilité que le futur père développe une forme de jalousie, aussi bien vis-à-vis de la mère (qui, contrairement à lui, a le pouvoir d’enfanter) que du bébé (qui risque de focaliser toute l’attention de madame). Autre hypothèse tout aussi plausible: les inquiétudes liées au nouveau statut de père («serai-je à la hauteur?», «l’enfant et la mère seront-ils en bonne santé?», etc.).
Un phénomène à prendre au sérieux
En général, les symptômes associés à la couvade du père, qui apparaissent entre la fin du premier trimestre et les ultimes jours de la grossesse, s’estompent rapidement après la naissance du bébé. Il s’agit donc d’un phénomène éphémère, habituellement sans graves conséquences sur la vie du couple, la paternité et le papa lui-même.
Mais il ne doit pas pour autant être négligé, car il exprime un certain mal-être ou de vives inquiétudes du père, qui ne peuvent être apaisés que par les échanges avec la mère, mais également avec des tiers. Un rendez-vous chez le psychologue, des séances au sein de groupes de discussions ou des visites dans des forums réunissant des personnes vivant la même chose peuvent contribuer à mieux gérer cette étape.
