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Tout ce que vous devez savoir sur la cholestase gravidique 

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Tout ce que vous devez savoir sur la cholestase gravidique 

La cholestase gravidique est une maladie du foie qui représente plus de risques pour le fœtus. Généralement, ce trouble donnera lieu à des contractions et par la suite à l’accouchement.

Causes et risques de la cholestase gravidique

En France, la cholestase gravidique touche 0,5% à 0,8% des grossesses. On ne connaît pas encore tous les mécanismes à l’origine de cette maladie mais on sait que les hormones entrent en jeu, sur un terrain génétique favorable. Le risque est augmenté en cas de grossesse gémellaire, d’antécédent de cholestase gravidique dans la famille ou lors d’une grossesse précédente. Certaines ethnies sont plus à risque, tandis que d’autres sont quasi-protégées.

Les symptômes

La cholestase gravidique se manifeste par de fortes démangeaisons (prurit) au niveau de la paume des mains, de la plante des pieds ou du corps entier. Les démangeaisons se font plus fortes au fil des jours et peuvent devenir telles qu’elles empêchent la maman de dormir. Dans les formes les plus graves et en l’absence de prise en charge, un ictère (jaunisse) peut apparaître. Un bilan hépatique (transaminases, acides biliaires) permet alors de confirmer le diagnostic et d’évaluer le degré de la cholestase.

Les risques pour bébé et maman

En dehors de la gêne occasionnée par les démangeaisons, la cholestase gravidique est rarement préoccupante pour la future maman. Cependant, elle l’est pour le bébé, car l’accumulation de sels biliaires dans le sang peut lui être toxique. Avec pour conséquence une souffrance fœtale et un risque élevé d’accouchement prématuré (spontané ou décidé par l’équipe médicale).

Le diagnostic

Pour poser le diagnostic de cholestase gravidique, un bilan hépatique s’impose. Il s’agira de doser les transaminases (enzymes chargées du transfert des molécules amines) dans le sang, ainsi que les acides biliaires. Outre le fait de confirmer ou non une cholestase, cet examen permettra d’en évaluer son degré de gravité et l’incidence qu’elle pourrait avoir sur le fœtus. Une étude a ainsi montré que lorsque la concentration d’acides biliaires à jeun ne dépassait pas 40 mmol/L, les complications fœtales n’étaient pas supérieures à celles du groupe témoin, constitué de femmes enceintes non atteintes. En revanche, lorsque la concentration en acides biliaires dépasse ce taux, les complications seraient plus fréquentes.

Des traitements ?

Pour minimiser le risque de la cholestase gravidique, les médecins recommandent dans ce cas un bilan hépatique et un dosage des acides biliaires à jeun à partir du quatrième mois de grossesse. Si ces examens sont annonciateurs d’une cholestase, le médecin pourra proposer à la femme enceinte un traitement par acide ursodésoxycholique avant l’apparition des symptômes. Ce médicament semble réduire la quantité d’acides biliaires dans le sang en exerçant sur eux une action dissolvante. Néanmoins, lorsque les symptômes sont déjà présents, ce médicament peut minimiser les dégâts mais n’arrêtera pas le déclenchement de l’accouchement. Et cela pourrait fonctionner sur 15 jours mais, en général, quand on diagnostique une cholestase gravidique, on est pris par le temps. Plusieurs horloges tournent en même temps : la grossesse, l’élimination physiologique et les cycles hépatiques. Car les sels biliaires sont présents dans les deux compartiments sanguins : celui de la mère, et celui du fœtus. Même s’ils sont épurés dans le sang de la mère par l’acide ursodésoxycholique, ils ne le sont pas toujours dans celui de l’enfant à naître. Le risque de mort fœtale est alors toujours présent et justifie le déclenchement de l’accouchement.

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Tout ce que vous devez savoir sur la cholestase gravidique  Reviewed by on 15 octobre 2016 .

La cholestase gravidique est une maladie du foie qui représente plus de risques pour le fœtus. Généralement, ce trouble donnera lieu à des contractions et par la suite à l’accouchement. Causes et risques de la cholestase gravidique En France, la cholestase gravidique touche 0,5% à 0,8% des grossesses. On ne connaît pas encore tous les

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