C’est entre l’âge de deux et trois ans que l’on essaie généralement d’apprendre à son bébé à se passer de ses couches. Pour beaucoup de parents, l’apprentissage de la propreté de leur bébé peut être vécu comme une période de stress et ils aimeraient que cela se passe tout seul, sans « rechute » et au plus vite. Quelques solutions simples et un peu de bon sens devraient vous permettre d’avancer dans cette étape sereinement. Faisons le point.
LE BON MOMENT POUR LUI ENLEVER LA COUCHE
Le moment idéal ? L’été. Vous pouvez profiter de la chaleur qui s’installe pour commencer à lui retirer sa couche quelques heures chaque jour, le laisser en culotte ou les fesses à l’air à l’intérieur de la maison, et placer son pot à côté de lui pour lui faciliter la tâche. Par ailleurs, il ne faut pas que l’entreprise ne soit qu’une initiative de votre part. Été ou hiver, c’est l’enfant qui «décide » s’il est prêt ou non. Peu importe la saison, il faut être patient, suivre le rythme de votre enfant, ne pas s’énerver ni trop insister. En France, comme dans la plupart des pays occidentaux, nous sommes très pressés de voir nos enfants devenir propres, au risque d’oublier parfois que la propreté ne peut être acquise que si l’enfant est prêt.
La règle : ne lui faites jamais de reproches, toujours des encouragements.
QUELQUES REPÈRES
Avant de commencer, assurez-vous que votre enfant est prêt à devenir propre et que c’est le bon moment pour lui faire découvrir le pot. Ces repères vous aident à en être sûre.
- Un bébé de moins de 18 mois n’est pas capable de maîtriser ses sphincters. Son système nerveux n’est tout simplement pas prêt.
- Bébé commence à être prêt s’il est capable de prévenir quand sa couche est mouillée.
- Dans ce cas, bébé essaye d’enlever lui-même sa couche ou de se déshabiller.
- Il commence à sentir des envies et il utilise les mots s’y rapportant : « pipi, caca, popo » ou il fait des grimaces et des gestes nouveaux : il se dandine, serre les jambes, touche sa couche…
- Votre bébé vous observe quand vous allez aux toilettes, il veut vous suivre. C’est très bon signe !
- Quand votre enfant sait formuler des phrases simples et peut donc réclamer le pot, c’est vraiment le moment…
- Même s’il met des couches, celle de votre enfant reste sèche plusieurs heures d’affilée.
- Bébé est fier de faire des activités tout seul (déplacer un objet par exemple…). Valorisez alors sa capacité à faire appel au pot. Cela le rendra fier et le motivera encore plus.
QUEL POT CHOISIR ?
Dans les grandes surfaces et magasins spécialisés pour enfants, généralement, 2 choix sont proposés. Vous pouvez retrouver le pot pour bébé classique ou le réducteur.
Le pot classique : Le pot est conçu pour un âge minimum de 12 mois. Il se pose à terre, et l’enfant peut uriner ou déféquer les pieds bien au sol.
Le pot réducteur : l’usage du réducteur de toilettes commence environ à 18 mois, il s’adapte sur la lunette des toilettes avec ou sans marchepied.
Il est recommandé d’utiliser le pot de bébé plutôt que les toilettes avec réducteur durant les débuts de l’apprentissage. Sur son pot, l’enfant se sent plus en sécurité et plus stable.
DES ASTUCES POUR BIEN ACCOMPAGNER BÉBÉ DANS CETTE ÉTAPE
- Une bonne méthode pour commencer le rituel d’aller aux toilettes est de lui demander directement s’il veut utiliser le pot. S’il refuse, il vaut mieux le laisser pour plus tard.
- Préférez les habits pratiques à enlever pour pouvoir rapidement mettre bébé sur le pot dès qu’il le demande.
- Lui enlever progressivement la couche : le matin, puis dans un deuxième temps après la sieste, puis après le bain. Cette méthode a le mérite d’être progressive avant le grand saut.
- Expliquez-lui avec des mots simples comment fonctionne son corps : « quand tu manges, ton corps garde ce qui lui est utile et rejette ce qui ne sert à rien». Expliquez-lui bien que ce n’est pas sale et que tout le monde le fait, il vous comprendra.
- Installez son pot dans un endroit adapté, idéalement dans la salle de bain ou la pièce où se situent les toilettes pour les grands. A force de voir son pot le soir au moment du bain ainsi qu’à d’autres moments de la journée, votre tout-petit se familiarisera beaucoup plus facilement avec l’objet.
- Etablissez des « moments pot », laissez votre enfant y aller à l’envie mais proposez-lui aussi systématiquement avant et après les repas, après la sieste, le matin au réveil, etc.
- On peut tenter de mettre directement l’enfant aux toilettes avec un marchepied et un rehausseur de toilette, s’il refuse de s’asseoir sur le pot.
- En général, les garçons apprennent d’abord à faire pipi assis. Ça ne pose aucun problème. Ils pourront apprendre à le faire debout plus tard.
- Si l’enfant mouille ou souille sa culotte, il convient de le rassurer sur sa capacité à être propre plutôt que de le gronder. Il est rare qu’il n’y ait pas d’accidents.
- Chaque pipi au pot doit être largement félicité afin d’encourager l’enfant qui est généralement très fier de lui.
CONSEILS D’HYGIÈNE
Un enfant ne peut pas s’essuyer seul correctement avant l’âge de 4 ans. Jusque-là, il aura donc besoin de votre aide. Apprenez les bonnes techniques d’hygiène à votre enfant et montrez-lui comment s’essuyer : vers l’avant pour le pipi et vers l’arrière pour le reste. Et rappelez-lui qu’il doit toujours se laver les mains avant et surtout après le passage aux toilettes.
Les conséquences d’un apprentissage de la propreté trop précoce
Une étude américaine publiée sur le site Science Daily montre que les enfants qui commencent l’apprentissage de la propreté avant leurs deux ans auraient trois fois plus de risques de développer de l’incontinence urinaire. Les scientifiques expliquent que les tout-petits qui sont propres très tôt ont tendance à se retenir d’aller à la selle lorsqu’ils en ont besoin. C’est pourquoi ils seraient aussi plus souvent constipés que les autres enfants. L’accumulation des selles dans le rectum exercerait alors une pression sur la vessie, ce qui réduirait son volume. Au contraire, le fait de pouvoir uriner dès que l’envie s’en présente (donc dans une couche) favoriserait son bon développement.