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L’enfant consommateur

Enfant

Une étude de l’université d’Amsterdam fait ressortir que le comportement et l’attitude des enfants est influencée par leur exposition à la publicité, à télévision. Les enfants développeraient un comportement de consommateur, à 8 ou 10ans…Voilà qui pousse à réfléchir ….

Nos enfants ou les enfants de la télé ?
A en juger par les heures passées devant le petit écran, la question peut en effet se poser. C’est désormais un fait, on travaille, on est fatigué au retour du travail, on ramène les enfants de la maternelle ou de l’école, on prépare à manger et on mange, le plus souvent devant la télé. On essaie de se retrouver, avec sa famille, ses enfants, mais tout le monde avoue que c’est difficile. Ce serait la faute à télé. Ou alors la faute au travail. On travaille tellement, on est tellement soumis à des pressions, que l’on n’a plus de temps pour ses enfants.
D’autres diraient « merci la télé ! ». S’il n’y avait pas de télé, comment faire pour occuper ses enfants, et empêcher qu’ils viennent nous poser des questions tout le temps, nous montrer une mouche, demander pourquoi le soleil brille, etc. Si vous êtes parent, vous savez la quantité d’énergie et le temps que demande un enfant. C’est donc aussi un fait, nos enfants sont en bonne partie les enfants de la télé.
La pub à la télé
Il faut d’abord saisir le fait que la perception de la pub n’est pas la même chez l’enfant, et chez l’adulte. L’adule sait très bien que la pub est destinée à vendre quelque chose. Chaque adulte saurait au moins ce que veut dire le mot marketing, si non ce que sont les stratégies détaillées et solides que les annonceurs mettent en place pour vendre.
Un enfant lui, ne saisit pas tout cela. D’ailleurs sur certaines chaines destinées aux enfants, il n’y a pas vraiment de séparation entre le dessin animé, et la séquence de pub. Ajouté à cela le fait que ces publicités usent de tous les moyens possibles et imaginables pour attirer l’enfant, le faire rêver, et entrer dans un monde magique. Le monde de ces idoles des dessins animés pour la plupart, car on vend à l’enfant surtout des produits génériques des dessins animés qui auraient marché. D’où les buzz de ventes à chaque rentrée par exemple, avec des cartables, des stylos, des peluches, des bols de céréales, tous à l’effigie de l’héros chéri.
Déjà consommateur…
Il paraît que le fait que l’enfant voit des objets très fréquemment à la télé, de façon continue et soutenue, implique un sentiment de manque chez lui. C’est ce qu’on appelle le besoin, en marketing. Littéralement, l’enfant ressent cette espèce de tension, ou de désir de possession de l’objet en question. Et cette tension ne se dissipe que suite à l’achat. L’enfant serait donc malheureux de ne pas posséder le 36ème jouet de la série untelle, pourtant il en possède les 35 premiers. Il serait malheureux, du fait du matraquage dont il aurait fait l’objet. En d’autres termes, si l’enfant n’aurait pas vu autant de fois cet objet à la télé, avec cette musique, ces couleurs, et tout l’univers crée par le ton de la séquence de pub, il ne serait pas malheureux, et il valoriserait plutôt les 35 premiers jouets de la série, qu’il possède déjà.
A noter quand même que les chercheurs ayant conduit l’étude mettent plutôt l’accent sur un accroissement du bonheur, par la possession d’objets. C’est-à-dire que c’est la conception même du bonheur chez ces enfants, qui sera liée à jamais à la possession des choses matérielles. Mais être malheureux n’est ce pas ne pas accéder au bonheur…tout simplement. Il faut juste savoir que ces études se font avec des grilles ou des échelles sur lesquelles on mesure une variable. En l’occurrence ici le bonheur. Après, libre à celui qui interprète, d’appeler le niveau 0 ou 1, sur 10…état de bonheur très faible, ou état de malheur.
Ce genre de réflexions peut nous mettre mal à l’aise, en tant que parent. Car le parent ressent le danger pour son enfant, de façon instinctive. C’est plus que de l’amour. C’est presque animal, cet instinct de vouloir protéger son enfant.
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L’enfant consommateur Reviewed by on 11 décembre 2014 .

Une étude de l’université d’Amsterdam fait ressortir que le comportement et l’attitude des enfants est influencée par leur exposition à la publicité, à télévision. Les enfants développeraient un comportement de consommateur, à 8 ou 10ans…Voilà qui pousse à réfléchir …. Nos enfants ou les enfants de la télé ? A en juger par les heures

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