Lorsque la succion est associée à des difficultés
La succion peut ainsi faire office de parade face à des difficultés que l’enfant a du mal à surmonter, comme le fait d’être loin de ses parents, de se sentir à l’écart ou triste, d’être angoissé.
La rentrée scolaire fait partie des évènements stressants et déroutants qui peuvent pousser l’enfant à sucer son pouce. Idem pour l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur; l’enfant pourrait alors sentir qu’on lui accorde moins d’attention, et la succion serait à la fois pour lui une manière de se rassurer et une façon de réclamer plus de considération.
Voilà pourquoi il est si important de l’observer et de lui en parler. Parvenir à identifier le problème sous-jacent est le premier pas vers le sevrage.
Comment l’aider?
Outre l’observation et l’écoute, l’accompagnement des parents est crucial dans cette démarche.
Se moquer de l’enfant ou le punir parce qu’il suce son pouce est la pire des choses à faire, et peut avoir l’effet inverse.
Il est recommandé de noter les moments où il suce son pouce et de mettre en place une sorte de calendrier à objectifs, en l’encourageant, par exemple, à ne plus le faire en allant à l’école. On peut alors le laisser faire au moment du coucher.
Lorsque le besoin de sucer son pouce intervient après l’école, on lui proposera une activité censée occuper ses deux mains; cuisine, collages, etc.
Les progrès sont à consigner par écrit. De cette manière, les parents et l’enfant lui-même pourront apprécier le chemin parcouru.
Succion du pouce et articulé dentaire
Ces études restant à confirmer, elles indiqueraient que le fait de sucer son pouce après l’âge de six ans (soit durant la deuxième dentition) pourrait avoir des répercussions sur l’articulé dentaire, avec projection des incisives supérieures en avant et rétro-pulsion des incisives inférieures en arrière.
Prudence donc, si votre enfant suce encore son pouce après six ans…
